Le INTÉGRATION projet
Un traitement préventif intermittent (TPIg) par sulfadoxine-pyriméthamine (SP) est recommandé pour prévenir les conséquences indésirables du paludisme pendant la grossesse.
L'accès au TPIg-SP chez les femmes enceintes d'Afrique subsaharienne reste faible, malgré les efforts concertés visant à améliorer l'accès au cours des 15 dernières années.
Parmi les obstacles à multiples facettes identifiés par la recherche, la fréquentation tardive des services CSP pendant la grossesse et les opportunités manquées par les prestataires de santé sont répandues.
Les recommandations de l'OMS de 2016, augmentant le nombre de contacts CSP à un minimum de taille, ne correspondent pas au régime mensuel TPIg-SP et posent d'importants défis de mise en œuvre. D’autres stratégies sont nécessaires pour améliorer la couverture TPIg-SP. En revanche, la couverture de la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) dans les pays sahéliens d'Afrique de l'Ouest est élevée (74 à 90 %). Le CPS consiste en des visites mensuelles de livraison porte-à-porte pour livrer des médicaments antipaludiques (amodiaquine/SP) aux enfants âgés de 3 à 59 mois pendant la saison des pluies de 4 mois, chaque année. Ce succès fait du canal CPS un mécanisme potentiellement efficace et complémentaire pour renforcer la couverture TPIg-SP chez les femmes enceintes.
L'objectif principal d'INTEGRATION est d'évaluer si l'ajout du TPIg-SP à l'accouchement CPS peut augmenter la couverture et la rapidité du TPIg-SP et promouvoir la participation au CSP chez les femmes enceintes au Mali et au Burkina-Faso.
Il s'agira d'un essai de mise en œuvre randomisé en grappes dans le système de santé de routine pour comparer la couverture (critère principal) et la rapidité de l'adoption du TPIg-SP et du CSP chez les femmes enceintes qui reçoivent mensuellement du TPIg-SP via le canal CPS (livraison porte à porte) pendant pendant la saison des pluies et par la suite via les services CSP (intervention), par rapport à la pratique standard (CSP seul).
Les résultats incluront la couverture TPIg-SP, la rétention dans le CSP et l'efficacité de la livraison TPIg-SP, en étroite conformité avec la portée du sujet de l'appel.
Les résultats de l'étude seront utilisés pour éclairer les politiques et les pratiques de chaque pays, conduisant à des politiques, programmes et pratiques améliorés, avec le potentiel d'avoir un impact sur les politiques d'autres pays du CPS (Niger, Sénégal, Tchad, etc...).
Les résultats de la recherche seront diffusés grâce à des stratégies de réseautage, de diffusion et de communication.
Cette proposition prend en considération l’impact de la pandémie actuelle de COVID-19 sur la prestation des services de santé. En effet, l’OMS estime que les décès dus au paludisme ont déjà doublé cette année en raison des perturbations de la lutte contre le paludisme causées par la pandémie afin de faire face à l’impact du COVID-19 sur le recours aux services CSP chez les femmes enceintes. Nous mènerons des recherches qualitatives pour explorer les obstacles à l'accès aux CSP pendant la pandémie et développerons un ensemble d'interventions adaptées, telles que la sensibilisation communautaire, les campagnes de sensibilisation et la mobilisation sociale pour améliorer l'adoption.
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